-Tu te fais du soucis pour Julian ? demanda Mickaël à Eolia.
-Evidemment ! Ne crois-tu pas qu'un ours polaire peut être dangereux ? Ou un orque ? Une baleine ?
La jeune fille alla à la salle de bains et elle troqua son peignoir contre un jean, un pull et son long manteau, puis elle alla sur le pont.
-Julian ! appela-t-elle. Julian !!
Mais personne ne lui répondit à part son écho. L'Hémisphère avançait à présent le long de la banquise, et Eolia put voir des phoques et leurs bébés ramper sur la glace blanche. Elle descendit à la salle des machines et mit du charbon dans la chaudière. Elle sourit en se rendant compte pour la première fois qu contraste qui existait entre le mode d'approvisionnement en énergie de l'Hémisphère et le perfectionnement dont il faisait preuve : sa rapidité, le pilote automatique... il pouvait même se transformer en sous-marin en cas de besoin.
Eolia retourna vers Mickaël, au cas où il aurait besoin de quelque chose, mais quelle fut sa surprise de le trouver endormi, certes, mais aussi très agité. Elle toucha son front : il était brûlant de fièvre. Maintenant qu'il était presque guéri de sa paralysie, le voilà qui était malade, et ce n'était pas un petit rhume !
Julian n'aurait sur dire depuis combien de temps il ramait, mais il trouva enfin la banquise. Une vraie banquise, pas un simple iceberg comme il en avait croisés. De la glace qui s'étendait sur plusieurs centaines de kilomètres. Il n'avait aucun repère temporel : il faisait toujours nuit. Ainsi fonctionnait les pôles : six mois de nuit, six mois de jour.
Le jeune homme laissa sa barque sur le bord de la banquise et il courut tout en prenant garde de ne pas glisser sur le miroir de glace qu'était la banquise. Car s'il échouait, Mickaël était perdu. En effet, même si lui-même ne savait que faire dans une telle situation, il n'était pas sans savoir que la paralysie n'était pas le seul mal qui guettait Mickaël. Un mal encore pire le guettait, un mal qui pourrait lui donner la mort en moins d'une semaine : même si on ne mourrait pas de paralysie, en revanche, il en était tout autre avec une pneumonie née d'un tel contraste de température entre celle du corps et celle de l'eau glacée.
Julian arrêta de courir, épuisé. Quel fou il avait été ! En partant ainsi sur ce désert, non seulement il ne trouverait pas de médecin : il fallait être fou pour vivre ici ; mais en plus, il allait mourir de faim, de froid et de fatigue.
Tout à coup, il aperçut une silhouette.
-Oh ! Hé ! cria-t-il. Connaissez-vous ma langue ? Est-ce que vous me comprenez ?
Il n'obtint aucune réponse, et pensant qu'il était trop éloigné pour être entendu, il courut perpendiculairement à la trajectoire qu'il suivait auparavant et se dirigea vers cette silhouette qui se fit de plus en plus précise, jusqu'à ce qu'il distingue... un ours polaire ! Il se mit alors à courir dans la direction opposée d'où il venait et avec un peu de chance, l'ours ne l'aurait pas vu. Les ours avaient-ils une bonne vue ? A ce moment, ce détail l'aurait fortement intéressé. Il se retourna et vit l'ours qui courait à sa poursuite.
-Je n'en peux plus, gémit Julian épuisé.
Il tomba à genoux et s'écrasa sur le sol glacé, tout juste conscient pour entendre un bruit de glisse, puis une voix dont il comprit les paroles.
-Ca suffit, Blanka, laisse cet homme tranquille. Tu ne vois pas qu'il n'est pas d'humeur à jouer avec toi ?!
Julian sombra ensuite dans l'inconscience.
Tiens, on va conclure comme dans les séries débiles, pour changer...
Qui est donc l'inconnu qui a trouvé Julian sur la banquise ? Julian arrivera-t-il à temps pour sauver Mickaël ?
Vous connaîtrez la suite au prochain épisode...
Hihi !
Gros bisous à tous ceux qui me lisent, surtout mon Neko adoré, merci de laisser des commentaires, ça fait toujours plaisir. |