Royaume de Diag, Milova.
Les portes de la salle du trône s’ouvrirent brusquement et un jeune homme vêtu de l’uniforme de Colonel pénétra dans la pièce. Il s’approcha du trône à grandes enjambées et s’inclina.
-Majesté, les guetteurs signalent l’arrivée d’une flotte d’Ombre aux abords de notre frontière.
-Mais s’est impossible, les Ombres auraient-ils l’intention de nous envahir. S’écria Seiyar en se redressant.
-Si je peux me permettre, puis-je rappeler à sa Majesté qu’une mercenaire est venue vous prévenir d’un risque majeur d’invasion, il y a de cela quelques temps.
-Je sais bien cela Colonel, puis que c’est moi qui l’ai reçût mais je n’ai pas pris garde à ses paroles.
Le Roi observa son Colonel. Brun. Les cheveux longs tombant en dégradé dans son dos. Les yeux vert brillants de détermination. Bien qu’âgé de seulement 18 ans, le jeune homme avait réussit à se rendre en peu de temps, par son efficacité, indispensable. Il avait un sixième sens qui lui permettait d’anticiper les actions de ses adversaires. Il savait se faire aimer de ses hommes et cette qualité, associée à sa dextérité au combat et à un sens inné de l’improvisation, lui avait valut de se retrouver Colonel. Et bien que quelques rivaux murmuraient qu’il ne devait ce poste qu’à son sang noble, beaucoup savaient qu’il ne le devait qu’à sa détermination et à ses qualités.
-Ta sœur avait raison, et j’aurai du l’écouter.
-Seigneur ?
-Ce n’est pas ton Roi qui te parle Shun, mais ton père. Je n’ai pas voulu croire Sélène parce que je lui en voulais de s’être engagée dans le mercenariat. Maintenant, les Ombres sont à la porte de mon royaume et mon armée n’est pas prête.
-Elle le serra, Majesté. Promis Shun, je vais faire préparer la défense. Les Ombres n’arriveront pas à Milova, notre capitale avant quelques jours, on peu encore tenter quelque chose.
-Bien. Colonel, à vous de préparer la défense. Vous pouvez disposer.
Le jeune homme s’inclina et se retira. Resté seul, le Roi se perdit dans ses pensées. A la mort de sa femme, la Reine, il avait refusé de se remarier et avait confié ses jumeaux aux soins d’une gouvernante. Pendant huit ans, Sélène et Shun avaient grandis au Château, sous la garde bienveillante de leur gouvernante. Plus les jumeaux grandissaient, plus leur ressemblance s’accentuait. Les mêmes cheveux bruns, le même visage agréable et volontaire, Sélène et Shun ressemblaient traits pour traits à leur père. A une exception. Si Sélène avait héritée des yeux marron de son père, Shun lui avait les yeux de sa mère. De magnifiques yeux vert et brillants qui avaient fait fondre Seiyar des années auparavant lorsqu’il avait rencontré sa future femme pour la première fois.
A l’âge de 8 ans, les jumeaux avaient obtenus l’autorisation de suivre l’entraînement des guerriers. Shun s’était vite distinguer des autres combattants grâce à son dos d’anticipation et Sélène avait développé une grande aisance au cours des combats. Mais six ans après, la petite vie tranquille et réglée de la famille royale avait basculée. Sélène avait décidée de quitter le Château et s’était engagée dans le mercenariat contre l’avis de son père. Cet acte avait ébranlé Seiyar qui l’avait vécu comme une trahison. Il avait bannit Sélène de son cœur et avait refusé de continuer à la reconnaitre comme sa fille. Si bien que son fils ne lui avait jamais avoué qu’il entretenait une correspondance régulière avec sa sœur. Shun était devenu son fil unique et le Roi avait placé tout ses espoirs en lui. Après quatre années d’absence, Sélène était revenue pour lui parler de sa découverte et d’un potentiel risque d’invasion venant des Ombres. Il avait refusé de la croire et l’avait chassée. Et maintenant, une flotte entière se dirigeait à grande vitesse sur les côtes de Diag.
Suivit de son second, Shun se dirigea vers la salle des officiers. S’il ne parvenait pas à stopper l’invasion à temps, le peuple de Diag serait réduit en esclavage et les Ombres s’empareraient du Royaume. Heureusement, grâce à al magie ils avaient été prévenus assez vite et une contre offensive était encore envisageable. Lorsqu’il pénétra dans la salle, tous les officiers se levèrent pour le saluer. Beaucoup étaient de vétérans et leurs conseils avaient énormément aidé le jeune Colonel lors de sa nomination. Il leur fit signe de s’asseoir et commença.
-Si je vous ai fait réunir en urgence aujourd’hui, c’est pour parer à un gros problème. Il y a quatre heures, j’ai été informé par magie, que l’une des tours de guet avait aperçut une flotte d’Ombres se dirigeant vers le Royaume. Je vous ai envoyé un message de réunion et me suis précipiter cher le Roi afin de le prévenir. Il m’a chargé de préparer la défense. Il faut être prêt à protéger la capitale et le peuple. Jork, vous êtes le chef des messagers. Faits envoyer un message dans le plus de village possible grâce aux mages. Je veux que les habitants les plus près se réfugient dans la Capitale, à l’abri des remparts. Les autres iront se cacher à l’extérieur des villages. Leck, nous avons environs deux ou trois jours avant de les voir arriver sous nos remparts, je veux que les hommes se tiennent prêt à les défendre. Faites sonner l’alerte que le peuple se prépare. Nouvelle réunion dans deux heures, lorsque j’aurais plus d’informations. Que chaque centurion rejoigne ses hommes et qu’ils se préparent.
Les officiers se levèrent d’un bel ensemble et saluèrent le jeune Colonel avant de sortir pour appliquer les ordres. Le plus jeune s’arrêta devant Shun.
-Cette invasion tombe à point nommé, Prince. Si vous réussissez à repousser les Ombres nous aurons alors la preuve que ce n’est pas seulement grâce à votre noble sang que vous êtes devenu Colonel si jeune. Sinon…
-Je me moque que certains pense que je ne dois cette fonction qu’à mon rang. Asséna le Prince. Le plus important est de contrer cette invasion. Mes ennemis peuvent penser ce qu’ils veulent. Cela ne m’atteint pas. Disposez Sergent !
L’officier s’inclina et sorti. Shun se tourna vers son second. C’était un jeune homme d’une vingtaine d’année, très prometteur.
-Beaucoup de soldats et d’officiers vous respectent. Commença-t-il. Mais celui la ne semble pas vous porter dans son cœur.
-C’est ainsi depuis que je suis devenu Colonel alors qu’il était également sélectionner pour ce poste. Mais bon, tant qu’il obéit, il peut me détester. Allez, on à du pain sur la planche.
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