Port de Voli, Terres Harpsiennes de Voliaranne.

Les deux Nains remontèrent la route du port jusqu’à la maison du Chef de village. EN arrivant devant, il la trouvèrent fermée. Un Harps sortit de la maison voisine.
-Je suis Geans, que puis-je pour vous ?
-Nous cherchons le Chef du village. C’est important. Déclara le Nain.
-Malheureusement pour vous, Gorgeas, notre Chef n’est pas là. Il vient de partir pour Harpalia, afin de régler une affaire urgente avec un groupe d’étranger.
-Nous devons nous aussi nous rendre à Harpalia. Déclara la Naine. Serait-il possible d’avoir un guide.
-Vous avez de la chance. Un chargement part ce soir pour Harpalia, afin de livrer des poissons à la capitale. Vous n’avez qu’a partir avec. Je vais avertir le Chef de la caravane.
Les deux nains inclinèrent le buste en signe de reconnaissance.
-Merci pour votre aide. Déclara la Naine.
-Rendez-vous ce soir à huit heure place de la Foire, c’est la grande place où sont déchargés les navires. Les informa Geans tandis qu’ils redescendaient la rue.
Ils s’assirent sur les bord de quai et se perdirent dans la contemplation de la mer et des bateaux. A sept heure, de bonnes odeur de cuisine leur parvint jusqu’aux narines. Le Nain se leva, ramassa son sac et tendit la main à sa compagne.
-Viens Hilda, allons manger un morceau, il y a une petite échoppe plus haut. Je l’ai vue en redescendant.
Hilda se leva à son tour et emboita la pas à son cousin. Ils remontèrent deux ruelles plus haut et pénétrèrent dans une petite boutique en chaume d’où sortaient des odeurs de poissons. L’intérieur était simple. Il y avait un comptoir sur lequel s’étalés quelques poissons séchés et salés. Derrière, se trouvait un grill sur lequel d’autres poissons cuisaient. Sur les présentoirs placés à gauche et à droite du comptoir se trouvait des herbes aromatiques et des légumes, tel que les tarpes, les silns et des galette de miock, fabriquée à partir des graines d’une plante locale. Ils achetèrent deux poissons grillés et des galettes de miock puis retournèrent les manger sur le port. La nuit commençait à tomber et les Harps allumèrent des torches sur les rues principales et aux carrefours. Sur la place de la Foire, le convoi se préparait. Des mules étaient attelées à une douzaines de charrettes chargées de tonneaux de poissons et d’épices avant d’être bâchées. Peu avant huit heure, Geans rejoignit Dogan et sa cousine, accompagné d’un autre Harps.
-Parfait, vous êtes là. Voici Geod. C’est le Chef du convoi, c’est lui qui représente l’autorité pendant le trajet.
-Enchanté, je me nomme Dogan, et voici ma cousine, Hilda. Nous venons de la Province Naine de Thor.
-Moi de même. Répondit Geod. Si vous êtes prêt le convois va partir. Déclara-t-il en se rapprochant des chariots.
Hilda se tourna vers Geans.
-Merci pour votre aide.
-Mais de rien. Les Harps se mêlent peu de ce qui se passe sur Calaias, mais nous sommes toujours prêt à aider si on nous le demande. Je vous souhaite bon voyage. Déclara-t-il avant de renter chez lui.
Hilda et Dogan se mêlèrent au convoi. Les fouets claquèrent et les mules se mirent en marche. Le convoi traversa la ville avant de prendre une route serpentant dans la forêt. Au loin on devinait la masse sombre des premières montagnes. Dogan se pencha vers sa cousine.
-Harpalia est là bas. Fit-il en montrant les sommets.
Hilda posa la main sur son sac.
-Une fois là bas, il n’y aura plus qu’à le réveiller. Crois tu que les armées sont prêtes ?
-Laisse leur le temps. Il faut rappeler les soldats, les préparer puis prévoir les plans d’attaque avant de les faire embarquer. Cesse de t’inquiéter et profite du paysage. Déclara Dogan en montrant le forêt dans laquelle ils venaient de pénétrer.
Hilda se détendit et regarda autour d’elle. La forêt était sombre et mystérieuse. Les torches, portées par les Harps et son cousin, laissaient entrevoir des ombres dansantes dans le rayon de lumière. A la périphérie, là où la torche n’éclairait plus il faisait noir. On apercevait de temps à autres l’éclat lumineux d’une paire d’yeux éclairée fugitivement avant de retourner dans la pénombre. La foret était vivante. On entendait, en plus du grincement des chariots, les hululements des chouettes, le bruissement des feuilles se balançant au vent ou une brindille craquant sous le pas d’un animal. Hilda se laissa pénétrée par le calme émanant de la forêt. Dans le convoi aucune parole n’était échangée et chacun marchait perdu dans ses pensées. Sur la droite du sentier, un ruisseau coulait, éclairé de temps à autre par l’éclat d’une torche. On entendait le bruit régulier de l’eau s’écoulant. De temps en temps, une grenouille se reposant sur le sentier plongeait à l’arriver du convoi. On percevait alors un coassement puis un bruit d’éclaboussures. Un hurlement résonna. Il fut reprit par un autre animal, puis encore un autre. Un bruit de cavalcade retenti sur la gauche du sentier. Les torches éclairèrent fugitivement une silhouette, puis une autre passant à la limite de la zone éclairée. Des yeux jaunes brillèrent un instant avant de disparaitre dans les fourrés. Des loups ! Hilda se tourna vers les Harps. Ceux-ci n’avaient pas fait un geste. Le Harps en tête de convoi tira sur la longue de la mule qui avait stoppé. Celle-ci résista un peu puis se remis en route. Geod se rapprocha des deux nains.
-Nous aimons traverser la forêt la nuit. Cela nous permet d’assister parfois à de magnifique tableau de chasse. C’est pour cela que nous partons si tard de Voli. Nous passeront la nuit à la lisière de la forêt. Ne vous inquiétez pas. Cela fait des années que nous traversons la forêt de nuit et nous n’avons jamais subit d’attaque. Nous vivons en harmonie avec la nature et les loups savent que nous ne sommes pas des proies. Même nos mules ne les intéresse pas. La forêt protège des proies bien plus appétissantes. Regardez bien, vous apercevrez peut être une mise à mort ou une chasse. C’est passionnant.
Sur ces mots il retourna à l’avant du convoi. Hilda se tourna vers son cousin et vit que celui-ci regardait attentivement de tout les cotés. Elle décida de l’imiter, après tout s’ils ne risquaient rien pourquoi ne pas en profiter, c’était l’occasion rêvée de découvrir les activités nocturnes des animaux de la forêt.