*/*/*/*/ Bonjour les gennnnnnssssssss. Alors là j'ai rien à dire du tout T_T. Bon je préviens pour ceux qui n'arriveraient pas à piger ma façon de changer les points de vue, ce chapitre est exclusivement raconté par Tom. Voilou, j'vous shmoutsss et merci de lireeeeeeee et de commenter aussi, ça fait toujours plaisir ='D Bouzouzeeeeeeeeeeeeeee /*/*/*/*
Cela faisait plus d’un jour que je cherchais la résidence de Rédouane et je l’avais enfin trouvé. Un jour que je n’avais pas dormi, et que je n’avais plus qu’une seule idée en tête, le punir. Après quelques instants, je décidai d’y pénétrer.
La porte cochère claquait derrière moi. Lors de mon entrée, deux des trois hommes qui étaient assis sur le canapé du hall s’étaient levés.
-« Où est Rédouane ? » m’entendais-je crier, la rage contrôlait mes moindres faits et gestes, mes moindres mots.
-« Où est-il ? » avais-je répété alors que les deux hommes se rapprochaient.
-« Qui es-tu ? » demanda d’une voix incertaine celui qui me paru être le plus jeune.
Il ne me fallut qu’une poignée de secondes pour m’approcher de lui, le pousser contre un mur et lui asséner un coup de point qui fit s’écrouler l’adolescent. Je me retournais en suite vers le second homme, alors que je le dévisageais, celui-ci fit demi-tour et courut dans l’enceinte du bâtiment.
J’allais continuer ma recherche quand le troisième homme, qui était resté assis à regarder la scène depuis mon arrivée, me fit une remarque :
-« Ce mec va appeler de l’aide et tu pourras plus sortir d’ici indemne. Vas-t-en tant qu’tu l’peux encore. »
Cet homme était plus âgé que les deux autres, peut-être de dix ans mon ainé. Il avait l’air sûr de lui, en tout cas bien assez pour ne pas s’être bougé depuis mon arrivée. Ses coudes, posés sur ses genoux laissaient battante sa chemise noire, ouverte, me révélant une musculature impressionnante ainsi qu’une épaisse cicatrice qui ornait son torse. Il n’était pas quelqu’un à qui j’aurai pu tenir tête.
-« Est-ce que tu comptes défendre ce type ? » avais-je fini par dire toujours sur mes gardes.
-« Je n’ai jamais envisagé d’aider ce genre d’individus… tu pourras trouver Rédouane au troisième étage, dans la dernière salle du couloir de droite. Mais tu devrais faire demi-tour, t’es trop jeune pour crever ici. »
-« C’qu’il a fait est impardonnable » ai-je de suite rétorqué.
-« Ce que tu as fait à ce gosse l’est tout autant » m’avait-il répondu en montrant l’adolescent toujours inconscient d’un geste de la tête.
Après quelques instants d’hésitation j’ai fini par dire en m’en allant :
-« J’peux plus faire marche arrière maintenant. »
Les marches de cet escalier défilaient, mais je ne voyais et ne contrôlais plus rien. C’était comme si je n’étais qu’un simple témoin de cette scène minable, et ne pouvait dompter ce personnage qui courrait à sa perte.
Troisième étage… Un couloir… Aller à droite…Enfoncer la dernière porte.
Rien, je ne contrôlais plus rien. Il se trouvait là, juste devant moi, cette ordure, celui qui régnait sur nos vies à tous, dans cette ville.
Je venais d’entrer dans son bureau, lui venait de raccrocher son téléphone.
-« Tu arrives un peu tard. » Me dit-il « On m’a déjà informé de ton arrivée, et j’ai même eu le temps d’appeler mes hommes. » Tout en disant cela, il se dirigeait vers un tiroir de son bureau, pour l’ouvrir et en sortir une arme. Je venais de m’apercevoir que j’étais venu les mains vides, je m’équipais alors d’une lampe d’appoint posée là.
-« Je rêve » se moqua-t-il, « tu crois pouvoir te battre contre moi et mes hommes avec une ampoule ? » il me fixait de son regard noir, « T’es vraiment pitoyable. »
Mais malgré sa supériorité évidente, il posa l’arme sur le bureau, pour s’avancer vers moi.
-« Je n’en aurai même pas besoin. » me dit-il en souriant.
On entendait déjà les cris de ses hommes dans le hall du bâtiment, profitant du peu de temps qu’il me restait je me jeta sur lui. J’étais largement plus faible, mais la rage qui accompagnait mes coups rendait le combat un peu plus équilibré.
Un coup dans les côtes.
Je me reculai pour souffler un peu. Ses hommes étaient tout près… la pièce était complètement retournée… et j’avais mal. C’est à ce moment là que j’aperçu un homme derrière la porte par laquelle j’étais entré. Il était terrifié, on pouvait le voir à ses yeux… Ces yeux… les mêmes que ceux de Sam quand j’étais parti. Sam…
-« Sam !! »Je l’avais crié, il fallait que j’la retrouve. Mais qu’est ce que j’foutais là ?
Je cherchais partout quelque chose du regard, quelque chose qui pourrait me sortir de cette situation désespérée. Il y avait Rédouane, à peine essoufflé alors que j’étais sur le point de m’écrouler. Il y avait ce jeune homme aussi, toujours à la même place, toujours avec la même expression. Je m’avançai alors vers lui, dans l’espoir qu’il m’aide, mais je trébucha sur l’arme de Rédouane, qui avait dû être renversée lorsque ma tête avait heurté le bureau. Sans plus réfléchir, je m’empara de cette arme et me jeta sur l’homme muet. Mais les sbires du mafieux étaient déjà là et ils bloquaient l’unique porte vers ma liberté. J’avais le compagnon de Rédouane entre les bras, le canon de mon revolver sur sa tête, j’étais vraiment désespéré. Mon cœur battait la chamade, et le sang qui coulait de mon front brouillait ma vue. Les armes de tous ces hommes braquées sur moi me rendaient de plus en plus nerveux.
« Si vous bougez, je bute ce type ! » Avais-je hurlé. Rédouane s’interposa immédiatement entre moi et ses hommes.
-« Calme-toi ! Tu vas sortir tranquillement et rien n’arrivera à personne. »
J’avais une loque entre les bras, il ne bougeait pas, ni même ne réclamait que je lui laisse la vie sauve. Mais cela m’importait peu à présent, ce que je voulais, c’était rejoindre Sam, et ce… à n’importe quel moyen.
Je me reculais lentement vers l’issue de ce long couloir, je voulais atteindre les escaliers le plus vite possible. J’étais devant la porte de sortie, cette porte tant attendue, quand j’entendis Rédouane ordonner à ses hommes:
-« Flinguez-les ! »
Les balles fusèrent, je ne comprenais plus rien, mais mon instinct me disait de fuir. Malgré cette atroce douleur à l’épaule, malgré ce corps sans vie qui s’était écroulé devant moi, malgré ce sang d’homme criblé de balle qui m’avait maculé le corps. Malgré que j’eu été obligé de laisser cet homme derrière moi, ce type qui m’avait sauvé la vie en me servant de bouclier face aux balles.
J’avais fuis. Je ne pensais plus qu’à deux choses, revoir Sam et sauver ma vie. Mais tout d’abord, il fallait que je me cache. Cela n’avait pas été difficile dans cette ville sombre et pleine d’impasse. J’étais arrivé là, dans ce cul-de-sac, mon épaule me lançait, je me jetai contre un mur pour reprendre mon souffle, je souffrais terriblement et bien que j'entendais encore les cris des hommes qui me pourchassaient, je ne pu m’empêcher de sombrer. Je me suis évanoui.
Quand je me suis réveillé, il faisait encore nuit, impossible de dire s’il s’était écoulé une heure ou plusieurs jours, mais à ma gorge desséchée et à mon ventre vide je me doutais bien qu’il ne s’agissait pas que d’une heure. J’essayais de me relever, et après quelques essais lamentables, j’y parvins enfin. J’avais l’impression qu’on m’avait arraché le bras, mais je savais aussi que ma seule chance de ne pas mourir seul dans cette rue était de retrouver Sam. J’étais debout, je me collais au mur pour ne pas tomber, ma vision était floue et mes oreilles bourdonnaient. Je n’avais plus la force de penser, mes jambes me portaient toutes seules, vers une destination instinctive. Je continuais de marcher, mais je n’en pouvais plus, j’étais seul, j’avais soif, j’avais faim et j’avais mal, je me suis écroulé à nouveau.
C’était le noir total, jusqu'à ce que je sente un liquide frais dans ma bouche… de l’eau.
J’avais à peine la force d’ouvrir les yeux, mais ce visage… ces cheveux longs, ondulés et bruns… ces yeux noisettes, profonds, éclatants… c’était elle. Mon cœur se relâchait d’un coup, et avant de m’endormir paisiblement, je n’avais plus qu’une seule conviction en tête :
Si je suis mort… je dois avoir atteint le paradis. |