Le décor change brusquement, pour laisser place à une mer démontée, qui se déchaîne sur un bateau qui tangue dangeureusement. Un vent incroyable, souffle sur les flots, impitoyable mer d'encre. Il se met à pleuvoir. Une vague submerge le galion, qui lutte pour rester en flottaison, puis sous un éclair et un coup de tonnerre, le mât se brise en deux, dans un grand fracas. Une deuxième vague arrive et là, c'en ai finit du bateau et de l'équipage. La coque est brisée, et peu à peu, le vaisseau s'enfonce dans la mer, comme ensevelit dans des sables mouvants...
Carole, se réveilla en sursaut. Cette fille au balcon, c'était elle! Mais quand? Pourquoi? Comment? Que voulait dire ce bateau? Un galion italien! Elle en était certaine. Ne trouvant plus le sommeil, Carole regarda l'heure sur son réveil matin. Il était 3h30. Pourtant, elle était parfaitement réveillée. Et puis, que pouvait-elle faire à cette heure-ci?!
Elle prit une bonne douche tiède, puis se changea. Elle se regarda longuement dans le miroir. Oui! Elle en était sûre à présent. C'était bien à ce balcon, dans une autre époque. Enfin bon... Elle prit son petit déjeuner et regarda de nouveau l'heure, 4h15. Ces cours de droits ne commencaient qu'à 9h00. Pour avoir du temps libre, là, elle en était comblée. Elle alluma son ordinateur portable
et fit ses recherches sur le galion. Elle trouva une photo, enfin un tableau, qu'elle imprima, mais, il n'y avait aucun nom mentionné et le bateau était dans le sens tel on ne pouvait pas voir son nom. Alors, résumons, elle, sur un balcon, prenant l'air, ses parents qui lui crient un peu dessus, la disparition de son frère en mer et un galion italien sans nom. Elle avaient l'impression d'avoir déjà vécu ses rêves, sauf celui du galion. Et puis ce bâtiment avait réellement existé. Que pouvait-elle faire?! Quelqu'un lui avait dit de se confier, de ne pas en avoir peur, même si on pourrait la prendre pour une tarée bonne à être enfermée dans un asile. Son grand-frère et Mélie aussi, mais à quoi bon! Ils n'étaient plus là, enfin pas là pour elle. Carole, décida d'écrire une lettre à son grand-frère. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il était au Canada probablement en fac de médecine.
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