Il était une fois, une jeune shampy qui vivait dans un petit village nommé Bunraku. Elle avait, un jour, étant enfant suivit sa mère près du vieux cerisier où dit-on la femme qui avait fondé le village c’était assoupie. Près de là se trouvait la réunion de deux source en un bassin qui reflétait le bleu ciel. La nuit venue la jeune fille remarqua que le dieu lunaire étincelait sublimement dans les eaux claires. Depuis ce jour et toutes les nuits qui suivirent elle se rendit dans la forêt, allongée près du cerisier admirant l’astre dont elle était tombée amoureuse.
Or il advint qu’un soir, un jeune garçon du village et son loup se promenaient dans les environs, entendirent le chant triste de la jeune fille qui pleurait son amour impossible avec la Lune :
O astre d’argent pourquoi ne descend-tu pas a moi ?
O astre luminescent de la nuit ne connaît-tu point mon amour ?
O dieu des dieux de mon peuple me laissera-tu mourir de désespoir ?
O scintillement divin vivrai-je assez longtemps pour te voir sur Terre un jour ?
Le jeune garçon s’émus des larmes de la pauvre fille et en tomba éperdument amoureux. Et le lendemain il revint, écouta la jeune fille pleurer à la Lune, regardant la boule argenté dans le miroir formé par l’eau. Toutes les nuits pendant six jours il alla la voir. La sixième nuit il ne fit pas attention et la jument qui accompagnait la jeune shampy le remarqua et donna l’alerte à la jeune fille, son âme sœur. Le jeune homme rassembla alors tous le courage dont il disposait et parla à sa belle.
Belle demoiselle, lumière de mes nuits et de mes jours,
Tout comme vous je suis épris de quelqu’un,
Dans mon cas ce n’est point un dieu mais une déesse, vous.
La jeune fille fort surprise, se tint un instant devant le jeune homme qui s’était déclaré pour elle, cependant elle ne pus lui rendre son amour.
Cher monsieur je ne puis vous répondre comme vous l’entendez,
En effet j’aime un dieu et jamais un mortel ne le remplacera.
Cessez donc de m’observer et trouvez donc autre promise.
Le jeune homme fort attristé rentra chez lui. Il allait mourir de chagrin quand son loup, informa le père de la belle du malheur de son ami. Le père était un brave homme, jusqu'à présent il avait laissé faire sa fille pensant que celle-ci oublierait sa folle amourette et se trouverait assez tôt un mari car elle était belle et débrouillarde. Lorsque l’homme appris la nouvelle il s’informa auprès de sa fille sur le jeune homme. Mais celle-ci déclara qu’aucun garçon fut-t-il l’empereur lui-même ne pourrait la satisfaire. Elle aimait le dieu de la Lune et ne souhaitait que lui comme époux. Fou de colère le père lui ordonna de se marier avec le jeune homme sans plus tarder car bientôt la vieillesse l’aurait rattrapé et aucun homme n’aurait voulut d’elle. Comme elle refusa, il l’enferma trois jours et trois nuits dans une sombre pièce sans boire ni manger. Au soir du troisième jour, la jeune fille implora le pardon a son père n’en pouvant plus de vivre ainsi, sans rendre visite au miroir du dieu. Cependant une fois sortie elle mit une condition à son mariage, personne ne devait dorénavant lui interdire d’aller voir le reflet du dieu dans l’eau. Le futur époux y consentit.
Le mariage fut fêté en grandes pompes, durant toute une semaine ou mangea et on dansa. Pendant un temps les deux époux vécurent heureux mais une ombre était entrée dans le cœur du jeune homme. La jalousie s’était infiltrée en lui, le dévorant, l’empêchant de vivre. Fidèle a son serment il ne priva pas sa femme de ses sorties nocturnes mais il fallut quand même faire quelque chose pour apaiser sont esprit. Ne pouvant se résoudre à faire du mal a son épouse il se suicida du haut de la cascade qui se trouvait au bout de la vallée où était le village. Le Loup, son fidèle compagnon, sauta avec lui. Lorsque la jeune veuve appris la nouvelle elle ne s’ému point. Et si vous passez près du bassin où se reflète la Lune vous pourrez encore entendre son triste chant dans les remous des eaux.
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