Avertissement : Cette histoire a été commencé à être rédigée à la fin de la lecture du tome 5 avant la parution des tomes 6 et 7. C'est donc une suite directe de "Harry Potter et l'Ordre du Phénix", comme vous pourrez en juger à la lecture de ce prologue.
L'histoire comportera quelques scènes un peu osées, donc, ne vous formalisez pas trop.


Prologue

- « Rien » avait répondu Harry au sujet de ses relations avec Cho.

Hermione ne savait pas vraiment comment réagir à cette phrase. Bien sûr elle était déçue de ne pas avoir été assez perspicace mais d’un autre côté, elle se sentit soulagée. Bizarrement, pendant tout le temps où Harry était avec Cho, un peu de jalousie avait semé dans son cœur.

« Quelle idiote je suis. Je suis juste envieuse de ne pas connaître moi aussi une relation amoureuse. Harry n’est qu’un ami pour moi tout comme Ron… Et puis, je n’ai pas vraiment le temps, il y a les BUSE à passer et la SALE à organiser… » C’est ainsi qu’Hermione se convainquait qu’elle avait des choses plus importantes à s’occuper que des flirts futiles.

Mais dans le train qui les ramenait à la gare de King’s Cross, cet unique mot prononcé par Harry, « Rien », bouleversa toutes les convictions d’Hermione. Un pincement au cœur la surprit et comme poussée par une force invisible, elle révéla que Cho avait elle-même trouvé quelqu’un d’autre comme petit-copain.
Qu’est-ce qui lui a pris de dire ça ? Ce n’était que des rumeurs. Pour avoir été la cible des potins-potaches suite à l’article de Rita Skeeter dans la Gazette du Sorcier, Hermione était la mieux placée pour savoir que les ragots pouvaient être sans fondements. Ayant un peu honte de ce qu’elle venait de dire, Hermione se cacha derrière le livre qu’elle lisait depuis le début du trajet. En regardant Harry du coin de l’œil, elle s’aperçut que ce dernier ne semblait pas affecté de la nouvelle. Ouf…
Perdue dans ses pensées, Hermione n’entendit que la fin de la phrase de Ron :
« … Oh, bien sûr, elle est jolie mais il te faudrait quelqu’un d’un peu plus joyeux. »

Qu’est-ce que c’est que ce conseil idiot ? Ron n’y connaissait vraiment rien en matière de filles. La personne qui conviendrait à Harry était une fille gentille et douce comme Cho ou bien quelqu’un de plus mûre et réfléchie qui saurait le soutenir dans les moments difficiles et à qui Harry pourrait confier ses soucis comme… Hermione… Celle-ci ne suivait plus la conversation et seul le grondement du train qui ralentissait et les hululements d’Hedwige et Coquecigrue la fit sortir de ses réflexions. Il était temps de se préparer à descendre du train. En se levant, Hermione se rendit compte que Ron essayait en vain de retrouver à l’aide d’une formule magique toutes les pièces de l’échiquier qu’il venait de faire tomber. En le voyant faire, elle se demanda si Ron avait une chance de réussir avec une note « Acceptable » ses BUSE.
Pour une fois, Hermione le laissa se débrouiller seul car elle-même devait rassembler ses affaires et porter Pattenrond qui remuait sans cesse pour attraper les pièces de l’échiquier qui volaient en tout sens. Quant à Harry, il ne semblait pas vouloir bouger et la jeune fille se doutait bien de la raison. En effet, les Dursley n’avaient pas la réputation (du moins chez les amis proches d’Harry) de choyer leur neveu. Pendant deux ans, ils lui avaient rendu la vie difficile en interdisant toute communication par hiboux avec ses amis. Seul la menace de devoir rendre des comptes à Sirius Black, le criminel le plus recherché autant dans le monde des Sorciers que celui des moldu, avait un peu « radouci » l’Oncle Vernon et la tante Pétunia. Mais maintenant que le parrain était mort, qui sait s’ils n’allaient pas à nouveau maltraiter Harry ?

Sur les quais 9 et 10 de l’autre côté de la barrière magique Maugrey Fol’œil, Tonks (qui n’aimait pas qu’on l’appelle Nymphadora), Lupin et les jumeaux Weasley ainsi que leurs parents étaient venus accueillir les trois adolescents. Hermione vit aussi ses parents discuter avec le père de Ron un peu à l’écart du groupe. Elle se précipita donc vers eux après avoir embrassé Mrs. Weasley.
- Papa, maman, vous m’avez manquée !
- Alors tout s’est bien passé ? demanda sa mère.
- Nous avons eu une année assez mouvementée à cause du professeur Ombrage, j’ai bien cru que nous ne réussirions pas nos examens car elle ne voulait pas que l’on s’exerce à la magie. Je ne sais pas si j’aurais la note « Optimale » dans toutes les matières…
- Tu es trop exigeante avec toi-même, le plus important est d’avoir fait du mieux que tu pouvais, interrompit son père. Mr. Weasley a quelque chose à te demander.
- Oui en effet, intervint ce dernier. J’aimerais que tu viennes nous aider pendant ces vacances à organiser l’anniversaire d’Harry. Je pense que cela pourrait lui remonter le moral. Tes parents sont d’accord pour que tu viennes à notre QG dès que tu recevras les résultats de tes examens.
- Oh, je serais ravie, répondit Hermione.
- Bien, je viendrai te chercher alors. Je te tiendrai au courant du jour et de l’heure par hibou.

Mr. Weasley quitta Hermione et ses parents pour rejoindre Harry. Hermione embrassa une nouvelle fois ses parents pour les remercier de lui permettre de passer la fin de ses vacances au Square Grimmaurd. Mais en voyant le groupe se diriger vers les Dursley, elle se dégagea de l’étreinte de sa mère.
- Excusez-moi, je dois saluer l’oncle et la tante de d’Harry et dire au revoir à mes amis.

Devant les membres de l’Ordre du Phénix, les Dursley ne faisaient pas les fiers, surtout lorsque Maugrey montra discrètement son œil magique qui tournoyait dans son orbite. Ce dernier menaça même de venir chez eux s’il ne recevait pas des nouvelles du jeune homme à la cicatrice pendant trois jours d’affilés ou s’il apprenait qu’il était maltraité.

Après des « au revoir » assez solennels chacun partit de son côté. Hermione s’était contrôlé pour ne pas paraître trop joyeuse devant Harry mais installée dans la voiture familiale, elle laissa éclater sa joie.
- Il faut que je trouve un cadeau pour Harry… Est-ce qu’on pourrait faire des courses sur le Chemin de Traverse ? demanda Hermione à ses parents.
- Bien sûr, mon poussin. De toute façon, il faudra aussi t’acheter une nouvelle robe ainsi qu’une nouvelle paire de chaussures, des boucles d’oreilles et un collier assortis…
- Maman ! ! C’est inutile, j’ai encore la robe qu’on a acheté pour le bal de Poudlard !
- Mais tu n’y penses pas. Elle doit être serrée maintenant, tu es maintenant une belle jeune fille et tes seins ont sûrement poussés pendant l’année. Tu m’as bien dit dans une lettre que tes soutiens-gorge te comprimaient la poitrine…
- MAMAN ! ! ! Ne parle pas de ça devant papa ! ! ! C’est la honte ! ! !

Tandis qu’Hermione devenait de plus en plus rouge, son père lui, n’en pouvait plus de rire.