Terres Harpsiennes de Voliaranne.


Le Nïls accosta dans le seul port de Voliaranne. Par son relief montagneux, l’île était protégée, mais un seul port avait pu être construit et c’est par celui-ci que transitaient voyageurs étrangers, commerçants et produit issus du commerce avec l’extérieur. A leur arrivée, Mathias prit les choses en main et il demanda à voir d’urgence le chef du clan qui s’occupait du port. Voyant peu d’étrangers chez eux, les Harps comprirent l’importance de cette visite et les voyageurs se retrouvèrent vite dans la hutte du chef autour d’un feu et d’un bon repas. Les présentations furent faites et Mathias en vint vite aux raisons de la présence d’une troupe de combattants sur Voliaranne. Lorsqu’il demanda s’il était possible de voir Gorgone, le chef des chefs, un sourire éclaira le visage de leur hôte.
-Rien de plus simple. Déclara-t-il. Je suis Gorgeas, son frère. Que voulez vous à notre Chef suprême.
-Menez nous à lui, déclara Lee, et vous saurez.
-Très bien, je comprends. C’est secret n’est ce pas ?
-On peut dire ça.
-Alors nous nous mettrons en route dans deux jours. Le temps pour moi d’organiser le voyage et de me trouver un remplaçant. Si vous êtes d’accord, je serai votre guide. Cela fait un moment que je n’ai pas vu mon frère. En attendant le départ, vous êtes ici chez vous.
-Très bien. Conclut Mathias.
Ginea, la compagne de Gorgeas, leur montra leur chambres et les laissa s’installer.
-J’aimerai visiter la ville. Vous pensez que c’est possible ? Demanda Nín.
-Demande à Ginea. Si c’est possible je t’accompagnerai. Proposa Mathias.
Nín sorti. Elle revint quelques instants plus tard, un grand sourire aux lèvres.
-C’est possible. Alors, qui vient ?
Finalement c’est le groupe entier qui sorti de la hutte pour se rendre en ville. Les habitations harpsiennes étaient toutes construites en bois et en chaume, mais elles semblaient spacieuses et accueillantes. Sur le port régnait l’agitation. Les bateaux de pêche revenaient avec de nombreux poissons pris grâce à des filets. Les Harps débarquaient les prises et les confiaient aussitôt aux femmes qui les vidaient avant de les mettre dans des tonneaux de sel afin de les garder en réserve pour l’hiver. C’était également le seul moyen de les conserver pendant le voyage en direction de la capitale et des autres villes, car c’était le port de Voli qui alimentait en poisson toute l’île de Voliaranne.
C’était la fin de matinée et de bonnes odeurs de cuisine commencèrent à se répandre dans les rues. Ils se promenaient sur les quais lorsqu’un battement d’aile les firent se retourner. Ginea se posa près d’eux, replia ses ailes et annonça que le repas était prêt. Ensemble, ils remontèrent jusqu’à la hutte de Gorgeas qui surplombait le port. Le repas se passa de manière agréable.
Sans aborder le sujet de leur mission secrète, Gorgeas les questionna sur leurs pays respectifs et sur leur vie, répondant en échange aux nombreuses questions sur les Harps. Ils décidèrent ensuite de poursuivre leur exploration du port et repartirent en ballade pendant que Gorgeas finissait les préparatifs de voyage.
-Comment voyagerons-nous ? Demanda Shanira à Ginea qui les accompagnait.
-Même si les Harps ont des ailes, nous avons des routes qui permettent de transporter les marchandises, car bien que nous soyons très forts, nous ne pouvons pas voyager d’un bout à l’autre de l’île en portant de lourds tonneaux. Ne vous inquiétez pas, les routes sont praticables pour n’importe quel être vivant. De plus, les Harps préfèrent, pour la plupart, marcher sur les longues distances.
Après une longue ballade, où ils apprirent des choses étonnantes sur la vie des Harps, ils rentrèrent. La journée du lendemain se passa de la même manière que la journée de la veille et ils découvrirent d’autres facettes de la ville portuaire : les poissonneries, les maisons de salage, les fabriquant de tonneaux. Les Harps possédaient une force physique supérieure à celle de l’Homme ce qui facilitait leurs tâches. Ils étaient aussi télépathes, mais aucun d’eux ne tenta de lire dans l’esprit des humains ou des elfes pour connaître leurs véritables intentions.
Enfin, Gorgeas vint les prévenir que tout était prêt pour le voyage. Le lendemain, à l’aube, ils se mirent en route. Accompagnés de Gorgeas et de sa femme ils partirent donc en direction d’Harpalia, capitale de Voliaranne.